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Réchauffement climatique : réduire les émissions de gaz à effet de serre avec la snbc
Pour réduire efficacement ses émissions de CO², la France a adopté une stratégie nationale bas carbone.
Dans ce guide, je vous en dis plus sur cette feuille de route, et plus précisément :
- sur ses objectifs de décarbonation totale en 2050 dans le transport, l’industrie ou l’agriculture, et bien sûr dans le bâtiment et ses équipements tels que les panneaux solaires, couplés à la volonté de réduire les émissions de CO² de chaque Français,
- les moyens mis en oeuvre pour atteindre ces objectifs,
- les différents acteurs impliqués dans cette stratégie.
Je vous parle ensuite :
- des obstacles rencontrés et des critiques émises à l’encontre de cette politique,
- et en fin de guide, de cas concrets d’entreprises qui mettent en place cette stratégie.
J'ai également écrit un article à propos du recyclage des panneaux solaires qui fait indirectement partie de cette stratégie.
Je commence par vous présenter un peu plus en détail la snbc.
La snbc, un outil pour décarboner tous les secteurs
En France mais aussi au niveau européen, plusieurs lois ont été votées pour prendre des décisions contre le dérèglement climatique.
En 2015, la stratégie nationale bas carbone a été mise en place pour une meilleure organisation de toutes les actions à mener en faveur de la transition énergétique.
Tous les secteurs sont concernés, industrie, agriculture, transport et bien sûr bâtiment, gros consommateur d’énergie.
Feuille de route du gouvernement pour décarboner le pays, la snbc est le pilier de la transition énergétique.
Un pays décarboné qui n’a plus recours aux énergies fossiles, telle est l’ambition de la snbc.
Je vous parle maintenant des deux principaux buts de la snbc.
Les objectifs de la stratégie nationale bas carbone
Vers la neutralité carbone, objectif pour 2050
La snbc s’appuie sur tous les plans climats et textes de loi pour structurer la décarbonation du pays.
En 2050, les collectivités territoriales, les entreprises et les résidents devront générer moins d’émissions de gaz à effet de serre que celles absorbées par les écosystèmes.
La neutralité carbone est un objectif à long terme, la snbc encadre toutes les orientations à prendre maintenant pour y parvenir en 2050.
La réduction de l’empreinte carbone des citoyens Français
Le deuxième but de la snbc est la réduction de l’empreinte carbone de chaque Français.
Tout le monde peut participer à la transition énergétique du pays :
- consommer des produits non importés,
- adopter de nouvelles habitudes et des gestes simples : opter pour le vélo ou les transports en commun, moins chauffer son intérieur, consommer local ou installer des panneaux photovoltaïques, les solutions sont nombreuses pour émettre moins de CO².
Pour atteindre ces objectifs, des moyens conséquents doivent être mis en œuvre.
Les moyens d’action de la snbc
Des orientations obligatoires pour les décideurs publics et les entreprises
Les orientations de cette feuille de route instaurée par la loi de transition énergétique pour la croissance verte sont hiérarchisées.
L’article L.222-1 B du code de l’Environnement oblige l’Etat, les collectivités territoriales et les établissements publics à respecter la stratégie nationale bas carbone.
Les orientations sont en fait des directives pour mettre en œuvre une économie bas carbone, circulaire et durable.
Le plan de décarbonation de la France s’appuie sur des budgets carbone.
Des budgets “carbone”
Les budgets carbone doivent permettre d’atteindre des cibles d’ici 2050 :
- décarboner la production d’énergie, en ayant recours aux ressources en biomasse, à l’électricité décarbonée et à la chaleur issue de l’environnement, comme la géothermie et les pompes à chaleur par exemple,
- diviser par deux les consommations d’énergie dans tous les secteurs, et promouvoir l’économie circulaire,
- réduire les émissions non liées à l’énergie, notamment pour l’agriculture et l’industrie, développer l’agroécologie, l’agroforesterie et l’agriculture de précision locale,
- augmenter les puits de carbone pour stocker l’énergie, et idéalement les doubler.
En 2050, les secteurs des transports et du bâtiment devront afficher une empreinte carbone nulle.
Pour y parvenir, tous les acteurs sont impliqués.
Les acteurs de la stratégie nationale bas carbone
Les collectivités territoriales et les entreprises
L’Etat et les collectivités locales doivent donner l’exemple.
Au niveau régional ou départemental, au sein des ministères, la sobriété énergétique peut être appliquée.
Là encore, mieux isoler et moins chauffer est primordial.
Chaque petit geste compte même au sein des grosses structures.
Les associations aussi peuvent s’investir pour l’environnement, et bien sûr les entreprises.
Le secteur tertiaire est un gros émetteur de CO².
Réduire l’importation, miser sur la recherche pour trouver de nouvelles solutions, promouvoir les énergies renouvelables : les enjeux environnementaux peuvent être pris en compte dans tous les secteurs d’activité.
Même si personne ne détient de solution miracle, toutes les initiatives sont bonnes à prendre.
Les citoyens Français
Tout le monde est concerné par ce plan Climat.
Chaque Français peut réduire sa consommation d’énergie, par exemple en rénovant sa maison pour améliorer les déperditions thermiques ou en installant un système de panneaux solaires.
Des aides à la rénovation existent pour isoler sa maison et tourner le dos aux énergies fossiles.
La performance énergétique des bâtiments est au cœur des débats. Aujourd’hui, il est interdit de louer un logement qui consomme plus de 450 kWh/m²/an. Progressivement, toutes les passoires thermiques seront interdites à la location.
Le logement n’est pas le seul secteur qui émet du CO², même si se chauffer et utiliser de l’eau chaude consomme énormément d’énergie si l’on utilise le fioul ou le gaz.
Le transport et l’alimentation sont aussi deux postes très consommateurs d’énergie.
Là aussi, la sobriété peut être de mise : rouler en voiture électrique, manger local, des solutions existent.
Cette feuille de route n’est pas si simple à mettre en place.
Elle fait face à des obstacles et de nombreuses critiques.
Une feuille de route difficile à mettre en place
Des dispositifs trop peu connus
La snbc n’est pas connue de tout le monde.
Noyée parmi les plans et textes réglementaires pour lutter contre le réchauffement climatique, la feuille de route du gouvernement peine à se faire connaître.
Les foyers français et les dirigeants de petites entreprises ne sont pas tous au courant de ce dispositif qui doit accélérer la transition énergétique du pays.
Le manque de communication du gouvernement à ce sujet est peut-être la cause.
Pourtant, décarboner chaque secteur d’activité devient urgent.
Une stratégie jugée trop ambitieuse
Certains jugent la stratégie nationale bas carbone trop ambitieuse.
Pour atteindre son objectif principal, la France doit doubler son volume d’absorption de CO².
Pour y arriver, les transformations des collectivités, des entreprises mais aussi des ménages doivent être profondes et immédiates.
D’un point de vue technique et financier, la snbc est pour certains peut-être trop ambitieuse pour être réalisable.
Trop de théorie, et pas assez de mesures concrètes
La snbc peut être jugée trop théorique.
Son rôle ne consiste pas à proposer de nouvelles actions, mais simplement à recenser et structurer les diverses mesures des divers plans climat.
La feuille de route de la croissance verte est essentielle pour prioriser les actions de la transition énergétique.
Souvent mal jugée, la snbc permet tout de même de faire aboutir quelques projets.
Google, Danone, Unilever ou Uber, des entreprises prêts à relever le défi
Les entreprises de toute taille peuvent participer à la transition énergétique en améliorant leur impact environnemental.
Certaines sociétés optent pour la compensation carbone. Ces entreprises financent un projet de réduction d’émissions de gaz à effet de serre même si elles n’en sont pas vraiment responsables.
Le ministère de la Transition écologique et solidaire met en place des labels, tels que le Label Bas Carbone.
Concrètement, des décisions peuvent être prises par les dirigeants.
Depuis 2020, Google ne produit plus d’outils d’intelligence artificielle au service de l’extraction du gaz et du pétrole.
Danone s’engage depuis la même date à “créer de la valeur durable” et a inclus dans ses statuts les notions de préservation de la planète et de neutralité carbone.
Le groupe Unilever consacre un milliard de dollars pour éliminer les dérivés de combustibles fossiles dans ses produits d’entretien.
Uber s’engage, à partir de 2024 et en France, à rouler en voiture électrique exclusivement.