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Est-ce que la chaudière gaz pollue vraiment ?

Beaucoup d’idées circulent sur la pollution des chaudières gaz.

Certains disent que c’est un système de chauffage pas très écolo et d’autres qu’il fait partie des systèmes les moins polluants

Alors qu’en est-il ?

Et bien, oui, une chaudière gaz est beaucoup moins polluante qu’une chaudière fioul. Et pour cause, elle utilise du gaz naturel (gaz de ville/réseau) ou du GPL (propane ou butane) comme combustible. Bonne nouvelle, le gaz naturel est l’un des combustibles fossiles les moins polluants. 

Mais ça ne fait pas d’elle une énergie propre et durable, ni le mode de chauffage le moins polluant. Au contraire, elle émet : 

  • 35 % de gaz à effet de serre de plus qu’un chauffage électrique
  • 4,5 fois plus qu’une pompe à chaleur

D’ailleurs, si vous utilisez une chaudière au propane, sachez qu’elle a un impact environnemental légèrement supérieur à celle au gaz naturel.

Alors, on l’a compris, ce mode de chauffage pollue. Mais à cause de quoi ? C’est ce que je vous explique dans ce guide : 

  • Quels sont les polluants d’une chaudière gaz ?
  • L’extraction du gaz a-t-elle aussi un impact sur l’environnement ?
  • Quelles sont les limites du gaz ?
  • Quel est le devenir de ce système ?
  • Par quoi le remplacer

Sans plus attendre, voyons ce qui fait que les chaudières gaz polluent.

Les polluants d’une chaudière gaz

Ses émissions directes, c’est-à-dire liées à son fonctionnement, sont la principale raison pour laquelle ce type de chaudière pollue.

Eh oui, lors de la combustion, elle rejette du Dioxyde de Carbone (CO) et des Oxydes d’Azote (NO). Ce sont des éléments très nocifs pour l’environnement.

Vous le savez, le CO participe grandement à l’effet de serre et donc au réchauffement climatique. Les Oxydes d’Azote, quant à eux, participent à la formation d’Ozone, un polluant qui provoque des irritations oculaires et de l’asthme

Certains minimisent tout ça en expliquant qu’avec le gaz naturel, les rejets de CO et d'Oxydes d'Azote sont diminués de : 

  • 20 % à 25 % par rapport au pétrole
  • 40 % à 50 % par rapport au charbon

Mais même si ce n’est pas le gaz le plus polluant dans ces domaines, il fait partie de ceux qui en émettent. La chaudière gaz fait donc partie du problème.

La pollution des chaudières gaz ne se limite pas à son fonctionnement. Son cycle de vie contribue également à son impact environnemental. C’est notamment le cas de son extraction. Je vous explique ça tout de suite.

L’extraction du gaz : un danger pour l’environnement ?

Le gaz naturel, comme le pétrole ou le charbon, est puisé dans la nature grâce à des techniques d’extraction polluantes.

Eh oui, le problème, c’est que ce gaz est principalement constitué principalement de méthane. C’est l’un des principaux gaz à effet de serre responsable du réchauffement climatique.  

Et malheureusement, il arrive très souvent que d’importantes quantités de méthane s’échappent dans l’atmosphère pendant son extraction. Et ça, à cause de fuites dans les systèmes de production, du transport ou des opérations de maintenance. 

Ce n’est vraiment pas quelque chose à minimiser. L’exploitation des hydrocarbures, y compris le gaz, représente ¼ des émissions mondiales de méthane. Et pour vous dire, le méthane a un pouvoir de réchauffement 30 fois plus fort que celui du CO2.

L’extraction de ce gaz n’est pas le seul problème. Le fait qu’il soit traité et transporté sur de longues distances pour pouvoir être utilisé et commercialisé pollue aussi énormément.

Au-delà du réchauffement climatique, l’exploitation du gaz naturel a un impact négatif sur la biodiversité et sur les droits humains.

Mais ce ne sont pas les seules limites du gaz. Laissez-moi vous en dire plus.

Les limites du gaz utilisé par les chaudières

Le gaz de ville, possède deux autres problématiques

  • C’est une ressource limitée : Comme l’évoque son nom, le gaz naturel est naturellement présent dans les sols. Il est issu d’un processus de décomposition de la matière organique datant de plusieurs millions d’années. Mais ce n’est pas parce qu’il est naturel qu’il est renouvelable. Il s’agit bien d’une énergie fossile et ses réserves sont limitées.

  • Vous n’avez pas toujours la possibilité d’y être raccordé :  Aujourd’hui, on estime qu’il y a 27 000 communes qui ne sont pas raccordées au réseau de gaz naturel en France. Ça représente 77 % du territoire. Si votre ville n’y est pas raccordée, alors aucune chance pour vous de pouvoir y accéder.

Le gaz propane ou butane, quant à lui, est alimenté par des bouteilles en métal. Normalement recyclables, beaucoup les abandonnent comme des déchets devant les déchetteries. Le problème, c’est qu’à cause des résidus de gaz, elles deviennent dangereuses et sont susceptibles d’exploser.

Avec tous ces problèmes, vous devez vous demander ce que l’État a prévu pour ces chaudières. On voit ça maintenant.

L’avenir de la chaudière au gaz

Compte tenu de tout ça, l’État a mis en place, depuis quelques années, un agenda pour réduire l’utilisation du gaz : 

  • Depuis janvier 2022, les chaudières gaz ne peuvent plus être installées dans les maisons individuelles neuves. Cette décision fait suite à l’entrée en vigueur de la RE 2020.
  • D’ici 2024 ou 2025, l’installation des chaudières au gaz sera interdite dans les bâtiments collectifs.

Au-delà de vouloir réduire son utilisation, l’État veut rendre le gaz naturel plus écologique. Pour cela, il souhaite intégrer 7 % de biométhane sur le réseau en 2030. Dans un de ces scénarios, GRDF propose une intégration de 30 % de biométhane d’ici 2030. Des décisions très honorables. Mais malheureusement, même avec ça, elles resteront un mode de chauffage très carboné.

C’est aujourd’hui la 2ème énergie la plus consommée. La Stratégie Nationale Bas Carbone estime qu’en 2050, elle atteindra la dernière place. 

Mais pour ça, le gaz va devoir laisser sa place à des systèmes moins polluants. Je vous donne quelques exemples.

Quelles sont les alternatives à la chaudière gaz ?

Vous pouvez opter pour plusieurs autres solutions plus écologiques à la place d’une chaudière gaz : 

  • La pompe à chaleur : C’est une des solutions les plus écologiques. Elles utilisent des énergies renouvelables comme l’air, l’eau ou le sol. Selon le modèle, vous pouvez aussi bénéficier d’eau chaude sanitaire.

  • Le chauffage solaire : Ce système utilise aussi une énergie renouvelable et inépuisable, le soleil. Avec lui aussi, vous pouvez aussi bien chauffer votre maison que votre ECS.

  • Le chauffage biomasse : Ce mode de chauffage fonctionne comme votre chaudière gaz. Mais à la place d’utiliser du gaz comme combustible, il utilise du bois (ou des alternatives). Une ressource, encore une fois, renouvelable.

Vous savez maintenant tout sur la pollution des chaudières gaz. Avant de se quitter, faisons un rapide récapitulatif.

Pollution de la chaudière gaz : Ce qu’il faut retenir 

Les chaudières gaz ont un impact négatif sur l’environnement. Et ça, à cause de : 

  • Leur rejet de dioxyde de carbone et d’oxydes d’azote lors de la combustion
  • Fuites de méthane qui émanent de l’extraction du gaz

En plus de ça, il s’agit d’une ressource qui : 

  • est limitée (fossile)
  • n’est pas accessible à tout le monde
  • produit des déchets

L’état prévoit donc de réduire leur utilisation d’ici 2050 et de rendre cette énergie plus écologique en y incorporant du biométhane

Je vous conseille donc d’opter pour une alternative à ce système en optant pour : 

  • Une pompe à chaleur
  • Un chauffage solaire
  • Un chauffage biomasse

J’espère vous avoir éclairé sur l’impact environnemental des chaudières gaz. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à me les poser en commentaire.

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Cet article a été validé par 
Jonathan
Installateur RGE
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Jonathan est installateur de panneaux photovoltaïques chez Nouvel'R Énergie. Son expérience terrain et sa connaissance de la technique le rendent expert sur le sujet du photovoltaïque.

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